signes-avcL’accident vasculaire cérébral est un déficit neurologique brutal d’origine vasculaire. Il est lié la plupart du temps à un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau.

Les symptômes sont très divers en fonction de l’importance et de la localisation de la lésion. Les symptômes les plus fréquents sont une perte de motricité, des troubles du langage, une perte de connaissance et … des troubles de la vue.

En France, 120 000 personnes sont concernées chaque année. L’AVC est la première cause de handicap physique chez l’adulte.

Les signes oculaires sont donc souvent rencontrés dans les AVC. Ils sont de plusieurs ordres :

1/ une gêne visuelle très passagère qui est rentrée dans l’ordre au moment de la consultation
Elle doit faire l’objet d’examens complémentaires ophtalmologiques comme un champ visuel, un OCT papillaire, un fond d’œil mais peut être associée une IRM cérébrale.

2/ une diminution brutale de la vision et qui persiste
Il peut s’agir d’une occlusion de l’artère centrale de la rétine. Un fond d’œil et une angiographie rétinienne montrent alors une ischémie. Il est impératif de consulter en urgence, plus la prise en charge est rapide plus les chances de récupérations sont élevées. Une IRM cérébrale est là-aussi recommandée.

3/ une paralysie oculomotrice
Elle peut être associée à d’autres signes non oculaires. L’étude de la convergence, des saccades oculaires permet de poser le diagnostic. Ils s’agit dans tous les cas d’une urgence qui nécessite en plus du bilan ophtalmologique une IRM et souvent même une Angio IRM.

4/ le syndrome de Claude Bernard Horner
Ce signe de CBH est caractérisé par un ptosis (les paupières supérieures qui tombent), un myosis (des pupilles petites),  une enophtalmie (enfoncement des yeux dans l’orbite) et enfin vasodilatation et absence de sudation au niveau du cou et de la face. Le traitement initial repose sur l’aspirine ou les anticoagulants.

5/ un œdème papillaire bilatéral
Le patient présente une éclipse visuelle voire même une baisse de vision. Ces symptômes sont souvent associés à des troubles de conscience, une crise d’épilepsie. Une IRM cérébrale est indispensable et le traitement commence par des anticoagulants.

Dans tous les cas, une prise en charge rapide est nécessaire. L’IRM cérébrale avec ou sans injection permet de confirmer le diagnostic. L’envoi du patient vers une unité neurochirurgicale est la seule solution dans les cas les plus sévères.